Ghislaine, une grande dame de la pédagogie
La première fois que j’ai rencontré Ghilslaine,
c’était en 1970, il y a 37 ans. Je travaillais
déjà au Collège Vanier, mais aussi, pour le SMTE,
avec deux collègues, Michèle Thibault–Racine et
Daniel Guay à la conception d’une émission
télévisée de français L2 pour le primaire.
Ghislaine était pour notre équipe une personne-ressource
que nous consultions fréquemment sur la progression
morphosyntaxique dans une approche structuro-globale audio-visuelle.
Déjà à l’époque j’avais
été fortement impressionné par ses connaissances
du domaine, son sérieux, et sa capacité à nous
faire partager ses savoirs.
Au cours des années qui ont suivi, nos chemins se sont
croisés maintes fois lors des nombreux congrès de
ACLA et de l’AQEFLS. J’ai beaucoup travaillé
avec elle dans les comités thématiques d’une
douzaine de congrès. Nous étions très fiers tous
les deux d’avoir créé les pré-congrès
pour que des ateliers d’une journée puissent être
donnés. Et même si nous ne nous voyions pas souvent, nos
rapports au téléphone étaient toujours chaleureux,
constructifs, efficaces.
Je n’oublierai jamais ces longues conversations nocturnes
où nous refaisions le monde. Celui de la pédagogie et
l’autre.
C’est un véritable combat qu’elle a mené dans
toute sa carrière pour faire avancer les choses. Je me souviens
de cette fierté que nous partagions de voir année
après année un nombre de plus en plus grand de
conférenciers et d‘animateurs et animatrices de
qualité. Sa vision et son travail acharné au fil du temps
ont façonné l’AQEFLS et l’ont marquée
à jamais.
Je me souviendrai de Ghislaine comme d’une infatigable militante
totalement dévouée à sa cause et qui savait être
à l’écoute des autres.
Sa grande humilité légendaire la tenait loin des
projecteurs, mais dans l’ombre, elle était là,
à travailler méticuleusement, toujours à la
recherche de l’excellence et poussant les uns et les autres
à se dépasser.
Nous lui devons beaucoup.
Ces deux dernières années, nous savions qu’elle
n’allait pas bien et nous étions très peinés
pour elle, pour Pierre et ainsi que leurs familles. Je me suis beaucoup ennuyé d’elle, de nos échanges,
de sa voix feutrée, de son enthousiasme pour la discipline que
nous défendions et aussi pour toutes nos discussions sur les
autres choses de la vie.
Nous n’avons pas seulement perdu une grande dame de la
pédagogie, mais aussi une amie dont la discrétion, la
compassion et la fidélité resteront inoubliables.
Pierre, toi, son indéfectible compagnon qui as eu la chance de
vivre auprès de cette belle personne et qui la pleure
aujourd’hui, reçois mes bien sincères
condoléances et transmets-les pour moi à vos familles.
Marcel Pérez,
fier d’avoir remporté en 1989 un prix qui porte le nom de Ghislaine Coutu-Vaillancourt.
(Montréal)
Ne sachant pas que Ghislaine était malade, j’ai
été très surprise et triste d’appendre son
décès. Son départ va laisser un grand vide dans le
domaine de l’enseignement du français, langue seconde,
pour lequel elle a tant donné.
Suzanne Belzil
Tous gardent de Ghislaine le souvenir d’une femme
profondément engagée dans le développement du
monde éducatif québécois.
Elle a d’ailleurs beaucoup participé à son rayonnement.
De la part des collègues de la Direction de la formation de
jeunes du Ministère de l’Éducation, tant de
Québec que de Montréal.
Le départ de Ghislaine est une lourde perte – Je me
souviendrai de notre dernière rencontre et de son regard
LUMINEUX.
Louise Dumais
Comme tant d’autres personnes, j’ai eu l’occasion de
côtoyer Ghislaine sur le plan professionnel. Nous avons
travaillé de façon plus étroite alors que nous
étions au ministère de l’Éducation.
Ghislaine a toujours été une inspiration et un
modèle sur le plan professionnel. Sa compétence, sa
passion, son engagement et son acharnement ont contribué
à faire évoluer le dossier du français langue
seconde.
Anna-Maria Folco
Ghislaine était une femme admirable. Elle nous manquera énormément.
Martine Delsemme
Ghislaine a toujours été, pour moi, une collègue
hors pair. Je l’aimais comme une amie et comme une sœur.
Elle était généreuse, sincère, loyale et
sans aucune prétention. Pendant les années que nous avons
travaillé ensemble il y a toujours eu une belle
complicité et beaucoup de plaisir.
Ghislaine rayonnait dans le monde du français, langue seconde,
au Québec et au Canada. Elle était connue, aimée
et respectée. Comme présidente de l’AQEFLS elle a
su réunir les enseignants francophones, qui, à certains
moments, se sentaient isolés dans les écoles de langue
anglaise. Elle leur a donné une présence dans le monde de
l’éducation.
Sa simplicité, sa douceur, ses connaissances et son respect des
autres ne sont pas oubliés par nous qui avons eu la chance et le
plaisir de la connaître. Elle me manque déjà.
Elaine Freeland.
Pourquoi si vite? Pourquoi si tôt? Pourquoi elle? Il n’y a
pas de réponse à ces questions que nous nous posons tous!
Rien qu’un grand vide, une profonde tristesse et un sentiment
d’impuissance devant la cruauté du destin.
Je garderai de Ghislaine le souvenir d’une collègue hors
pair, d’un leader qui a toujours su insuffler à ses
troupes le désir de se dépasser. Sa rigueur dans le
travail, son perfectionnisme étaient un exemple pour moi. Mais
je garde aussi le souvenir d’une amie chaleureuse,
délicate, attentionnée qui est partie aussi
discrètement qu’elle a vécue, sans faire de bruit,
sans déranger. Tu me disais, Pierre, qu’elle avait tout
prévu…. Incroyable quand même, mais tellement
« elle ».
Christiane Rorive.
Madame Silvia Faitelson-Weiser, directrice à
l’École de langue, me demande de vous faire parvenir le
message suivant à la famille de Mme Ghislaine Coutu-Vaillancourt.
Madame,
Je viens d’apprendre le décès de Mme Ghislaine Coutu-Vaillancourt, fondatrice de l’AQEFLS.
En mon nom personnel et en notre nom à tous, j'exprime ici ma
profonde sympathie à la famille et l'assure que nous nous
associons tous à leur peine.
Cette nouvelle m'attriste profondément, et je suis
sûre que l'AQEFLS, tout comme moi, se sent orpheline. J'avais
énormément de respect et d'estime pour Ghislaine, qui
demeurera une femme exceptionnelle. Je ressens son décès
comme une immense perte.
Hélène Knoerr
Professeure agrégée/ Associate Professor
Institut des langues secondes/ Second Language Institute
Université d'Ottawa/ University of Ottawa
600 King Edward, Ottawa, On K1N6N5
C’est avec beaucoup de peine que j’ai appris le
décès de Ghislaine. Elle a été plus
qu’une professeure pour moi, elle était un modèle
d’énergie et de détermination. Elle le restera.
Claire Desvignes
Je suis désolé d’apprendre cette triste nouvelle, mais je te remercie de m’en avoir fait part.
Je garde un excellent souvenir de cette femme douce et infatigable.
Léon-Gérald Ferland
Directeur
Service de formation continue/
UQAM en région métropolitaine
Université du Québec à Montréal
Comme c'est profondément triste de savoir que Ghislaine nous a
quittés... J'ai pensé à partager cette
pénible nouvelle auprès de certaines personnes que je
connais et qui ont apprécié tout le travail que Ghislaine
a accompli. Si chacun ajoute des noms à ta liste originale, on
devrait pouvoir rassembler beaucoup de personnes pour lui rendre
hommage...
Je suis bien peiné de savoir qu'elle n'aura pas profité
longtemps de sa retraite. Je garde et garderai longtemps en moi tous
les heureux souvenirs que l'on aura partagés.
Je t'embrasse et je t'envoie un peu de réconfort, du moins je
l'espère. Je préfère te quitter car je pleure et
ne veux pas m'apitoyer sur moi-même...
Guy Marchand
Merci Geneviève d'avoir pris le temps de nous annoncer le
départ de Ghislaine. Je pense que nous partageons tous la peine
de son départ, ô combien appréhendé !
Carlos Carmona
Mes plus sincères condoléances à tous ceux et celles qui, parmi vous, vivent ce deuil.
Je suis évidemment d’accord que l’AQEFLS fasse un don de 500$
Robert Mathe
Bonjour Geneviève,
Je veux te donner mes condoléances les plus sincères. Je
sais que Mme Coutu-Vaillancourt était une grande amie pour toi.
Sylvia Kennedy
Ma collègue Christine Pérusset m’a annoncé
la triste nouvelle ce matin. Ghislaine m’a été
d’un grand secours lorsque j’ai débuté dans
la carrière. Elle m’avait fait l’insigne honneur de
faire partie pendant 3 ans de l’équipe de formation pour
« Bonjour Line ».Si j’ai obtenu un congé avec
solde de la commission scolaire en 1973 pour me permettre de retourner
aux études, je le dois à Ghislaine. Je suis triste pour
Pierre qui est arrivé à un moment de sa vie
où il aurait pu vivre d’heureux moments avec Ghislaine. La
vie est parfois très cruelle.
Merci , Geneviève, de m’avoir informée.
Monique Tremblay
MESSAGES RECUEILLIS SUR LE SITE WEB DE
THE GAZETTE :
Dear Pierre,
I was so sorry to hear about Ghislaine's passing. I worked with
her at the Montreal Catholic School Commission. Ghislaine was a
great and tireless worker. She made a wonderful contribution to
the teaching of French in our schools.
Pierre, I don't know if you remember, but you and Ghislaine came
with me when I bought my first computer-Apple IIe. It was
Ghislaine who pushed and encouraged me to get involved with
computers. When I said I didn't have time, she didn't give up.
She kept coming after me until I gave in and started taking
lessons at the Computer Centre. Thanks to Ghislaine, I now have
my own computer centre and am working on many projects and also
helping "older" adults to become computer literate.
Thank you Ghislaine and Pierre
June Wilkins (Montreal, QC)
I was very saddened to learn of the passing of my favourite
teacher and early mentor, my dear "Mlle Coutu". I was privileged
to have been in her grade 5 class at St. Antonin grade school of
the CECM in 1964.Throughout that year, she instilled in me a strong
sense of ambition and zeal for learning and achievement. She
helped rescue my self-confidence which had been terribly shaken
by my father's premature death that year. Simply put, I have
wonderful and inspiring memories of the crossing of our paths.
She made a "real" and truly positive difference in my life. I
offer her husband and family my deepest sympathy and prayers.
John Coleman (Montreal, QC)
It was with great regret and sadness that I read the news of the
death of Ghislaine Coutu-Vaillancourt. I send my condolences to
Pierre, her family and friends. I worked with Ghislaine at the
head office of the English Sector,of the Montreal Catholic School
Commission for many years. She was an excellent pedagogical
consultant in both French as a Second Language, and Computer
Science. She was a tireless worker, very imaginative, and was a
joy to work with. The teachers and students of the English Sector
were the direct beneficiaries of her talents and professional
efforts.
May she rest in the peace she so deserved. Amen.
Sylvia Chesterman (Passfield, Hampshire, U.K.)
My sincere sympathies, Pierre. [We met when you gave computer courses
to MCSC principals] I have good memories of working with
Ghislaine especially her workshops. I was touched that she
attended my retirement party some 14 years ago. I am sorry that I
will be unable to attend the service as I am in New
Brunswick for a few more weeks.
Sachez que mes pensées sont avec vous, Pierre, ainsi qu'avec ses proches.
Richard Murphy (St.Adolphe d'Howard, QC)
Ghislaine was a hard worker, very devoted to her subject area. As
a consultant, I enjoyed working with her. She will be remembered
for all the students she affected tremendously over the years. My
deepest condolences to her family and friends.
My prayers are extended to her family members. May she rest in peace. Amen.
Olga Hrycak (Montreal, QC)
I remember Ghislaine for her work in promoting the teaching of French in the English Sector of the CECM in the 70's.
A great person. May she rest in peace.
Winnie Nowak-Wyzykowski (Oakville, ON)
MESSAGES REÇUS À PARTIR DU 31 MAI :
I served on the Advisory Board for English Education at the Ministry of
Education with Ghislaine for several years. She was a
dedicated member of the board, contributing of her wealth of knowledge
and expertise.
She will be remembered with fondness by all who worked with her.
My deepest sympathies to the families and friends. You have lost
a wonderful woman. May you all be spared further sorrow.
Riva Heft Hecht, (Montreal, QC)
Quelle belle idée d’offrir à ceux qui le veulent un
endroit où ils peuvent rendre hommage à Ghislaine. Je
l’apprécie d’autant plus que je n’étais
pas au pays lorsqu’elle nous a quittés. J’avais pu,
grâce à la complicité de Pierre, la voir quelques
jours avant mon départ à la fin avril. Je me doutais bien
que c’était, fort probablement, la dernière fois.
Malgré la faiblesse physique qui augmentait sans cesse, la force
de caractère de Ghislaine était toujours là et son
sourire toujours aussi franc.
Comme beaucoup d’enseignants, c’est en suivant un cours de
formation «Bonjour Line» que j’ai fait sa
connaissance. Qui aurait cru alors que nous jouerions au golf ensemble
une fois à la retraite? Certainement pas moi. Ghislaine
m’impressionnait beaucoup par son sérieux, ses
connaissances, ses capacités d’analyser les situations. Ce
n’est que plus tard, que j’ai découvert chez elle
son côté plus ludique.
C’est grâce à Ghislaine, et indirectement à
Pierre, que je dois mon intérêt pour l’informatique.
Toujours prête à aider ses enseignants et enseignantes
à se perfectionner, elle réussissait à trouver des
fonds pour que ceux-ci soient plus à même de former et
éduquer leurs élèves. Son souci d’aider ceux
qui étaient sur le terrain, et pas seulement ceux de
l’île de Montréal mais de partout au Québec,
ceux du primaire comme ceux de l’éducation aux adultes,
l’ont poussé à former, avec une équipe,
notre actuelle AQEFLS. Jamais elle n’a couru après les
honneurs. Jamais elle ne s’est imposée ou mise de
l’avant. Je n’étais pas là quand on lui a
proposé de donner son nom à un prix, mais je
soupçonne qu’elle a accepté avec joie certainement,
mais aussi avec discrétion.
Au cours des dernières années, j’ai aussi appris
à la connaître au plan plus personnel. Cette femme
extraordinaire, d’une grande sensibilité qu’elle ne
montrait pas toujours, a continué à m’impressionner
par sa volonté de vivre l’instant présent, par sa
générosité pour ses proches, par sa
combativité.
Merci Ghislaine pour tout ce que tu m’as apporté, à
moi mais aussi à tous ceux qui t’ont côtoyée.
Merci pour le temps que tu as mis sans compter pour l’AQEFLS et
ses membres. Merci pour tous les enseignants et enseignantes de la
CÉCM que tu as aidés à former et à se
perfectionner.
Denyse Payette
Je tiens à rendre hommage à Ghislaine, je l'ai connue
à l'été 1970 lors d'un stage du CREDIF à
Montréal.
Nous sommes restés collègues et amis pour plus de 35 ans.
Elle a toujours été présente dans ma vie
d'enseignant et j'ai toujours été inspiré par sa
force de travail.
Nous avons eu de grands moments ensemble grâce à l'AQEFLS et son départ m'a beaucoup affecté.
Marta, ma conjointe et moi n'oublierons jamais que c'est grâce
à elle que nos 25 ans de mariage furent
célébrés avec famille et amis.
Ghislaine tu mérites tous les éloges et surtout le repos.
Robert G. Bourassa
Petite grande femme, tu ne
m’as pas quittée depuis que tu es partie. Paris 2000,
comme on s’est éclatées! Tu avais laissé
tomber tes barrières. Tu vivais pleinement, comme tu le faisais
sans doute d’habitude avec tes proches, mais c’était
la première fois que tu me le laissais voir.
Montréal, août 2006, la dernière fois, on
s’en doutait mais on a parlé de la vie, de l’amour,
on a ri et on s’est laissées au coin de ta rue. Merci du
cadeau que tu m’as fait ce jour-là.
Raymonde Coulombe
Je suis professeur de français en
Algérie, je n'ai pas pu m'empêcher de dire merci à
la défunte et souhaiter beaucoup de courage à ses
proches. ELLE s'est consumée en éclairant les autres et
Dieu seul sait combien ELLE a illuminé de personnes.
C'est vrai "enseigner est une histoire d'amour", partager la douleur l'est aussi.
Merci Ghislaine. Merci.
Abdelaziz Saïdi
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